Visiter notre nouveau site !

L'empire de la honte

Dans le film de Erwin Wagenhofer, « We feed the world » celui-ci analyse le système de l'industrie alimentaire globalisée et en observe les conséquences sanitaires, sociales et écologiques. Le réalisateur laisse à Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unis pour le droit à l'alimentation, le soin de commenter la situation.

Dans son livre paru en 2005 « l'empire de la honte » Jean Ziegler juge la dette des pays de l'hémisphère sud et la faim consubstantielle, comme une arme de « destruction massive », « machine à broyer » des grands groupes multinationaux privés. L'agriculture mondiale dans l'état actuel de sa productivité pourrait nourrir le double de l´humanité d'aujourd'hui. Les 500 plus grands trusts privés contrôlent 52% du produit mondial. Par l´empire de la honte, Jean Ziegler désigne l´empire des entreprises transcontinentales privées, dirigées par une poignées de « cosmocrates ».

Regardez Nestlé premier trust alimentaire et d'eau potable du monde. Face à un tel constat, quel impact un film documentaire peut-il avoir sur le cours des choses ? A quoi bon s´acharner à troubler les consciences plus ou moins ronronnantes des consommateurs occidentaux ?

Pour le réalisateur Erwin Wagenhofer la meilleur stratégie de lutte contre ce système, c'est l´information. «Il s'agit maintenant d´assumer en toute connaissance de cause la pleine responsabilité de nos actes ». Jean Ziegler se dit plutôt optimiste, « depuis une dizaine d'années, une société civile planétaire émerge, qui demande à être informée pour savoir comment changer les choses». « Lorsque l'insurrection des consciences est en marche, le bouleversement devient inéluctable… »

Deux options sont possibles, ou le développement et l'organisation normative, ou la main invisible du marché, la violence du plus fort et l'arbitraire.

Vincent

www.we-feed-the-world.fr

A lire tout de suite : interview de M. Jean Ziegler, rapporteur de l'ONU, et "La guerre de l’eau douce et le cynisme de M. Peter Brabeck... par Altervino

Aucun commentaire: